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Les différents contextes à penser

Comme mentionné dans l'article sur la vie du sol, il paraît impératif de prendre soin de ces derniers en évitant de tuer la vie qui s'abrite sous la terre.
les êtres-vivants nous permettent ainsi de nous nourrir de façon qualitative, et d'avoir un sol riche et fertile sur la durée. Ce sont les conditions pour une culture durable.

Aujourd'hui d'autres façettes des défis doivent être mises en avant pour comprendre les intérêts à effectuer un changement de nos cultures:

La gestion de l'eau

Comme expliqué dans cet article du cycle de l'eau, l'eau est en équilibre entre l'atmosphère et les océans. Quand on chauffe une casserole plus fort, on sait bien que l'évaporation augmente plus vite. En parallèle, l'augmentation de cette évaporation des eaux peut augmenter l'effet de serre considérablement et déséquilibrer les précipitations qu'il y a dans les régions du monde. Souvent ce qui est noté par les scientifiques c'est que globalement, les précipitations déjà fortes s'amplifient et les zones de précipitations moindres reçoivent encore moins d'eau avec ce phénomène. Cependant, la complexité de la machine climatique et météorologique rend très aléatoire le comportement de l'eau sur la Terre.

Il va falloir s'attendre donc à des accès plus difficiles à l'eau dans beaucoup de régions du monde, et des déséquilibre de distribution.


Schéma de prévisions des précipitations
Schéma de prévisions des précipitations

Aujourd'hui l'eau est un élément marchand et une partie plus aisée de la planète pourrait très bien s'approprier cette ressource indispensable à la vie de façon inégalitaire. Pour s'y préparer ou au moins le prévenir il y a des solutions dans la partie suivante.

Les dérèglements climatiques

Avant d'entrer dans cette sous partie, je vous conseille d'aller lire la machine climatique vulgarisée dans ces articles : le dérèglement climatique et l'effet de serre. L'augmentation de température provoque des changements dans le cycle de l'eau comme nous l'avons rappelé précédemment, mais aussi accentue les amplitudes thermiques (sujet développé dans l'article "le dérèglement climatique").

Ok, mais tu veux en venir où ?

Il faut bien noter que le fait que la température augmente en surface de la terre modifie les vents. Explication rapide et vulgarisée: Le vent est l'effet du transfert de température entre les gaz dans l'atmoshpère. Imaginez pleins de petites molécules (pas les fameuses 'particules fines') qui s'échangent de la chaleur. Dès lors où la température à un endroit est plus faible qu'à un autre, il y a un transfert (car en gros il ne peut y avoir un excès durable). C'est ce qu'on appelle le vent.

La basse atmosphère se réchauffant va entraîner une accélération des vents de hautes altitudes notamment (sauf les cas polaires) car elle échange la chaleur avec la haute atmosphère qui elle se refroidit.

Attends, la stratosphère se refroidit ??

Pour comprendre cette observation, je te renvoi encore sur l'article sur l'effet de serre.


schéma des couches atmosphériques
schéma des couches atmosphériques

Pour cette partie, il est impératif de comprendre que ces phénomènes "d'accélération" des vents et de changement du cycle de l'eau risquent d'impacter notre vie quotidienne et de rendre des cultures "classiques" plus difficiles (assèchements, érosion éolienne, feux de forêts plus virulents, déracinements, inondations, sécheresses, érosion par écoulement, etc...), il y a des idées qui peuvent-être intéressantes développées dans la partie 2.

Les "maladies" et autres "ravageurs"

Les "maladies" vu dans cette partie ne sont pas orientées pour l'humain, mais pour les cultures bien entendu. J'entend par ce terme: champignons, virus, bactéries,etc... (le mot "maladie" est grossier mais c'est pour mieux illustrer).

La nature comme on le sait avec les précédents articles, est source de grande diversité dans le vivant. Cette diversité est liée à une chaîne complexe alimentaire qui permet un certain équilibre et évite le surplus à long terme d'une espèce.
Chaque être-vivant est dépendant d'autres, il ne peut donc y avoir plus de gazelle que de plantes à manger.

Ce cycle ou plutôt ce système complexe est aujourd'hui dérouté par une empreinte humaine forte. En effet, quand on regarde la Nature, il est très rare de voir qu'une seule et même variété de plantes sur des hectares sauf si c'est la seule à avoir le bagage pour y survivre (comme les pins en montagne par exemple => raccourci facile je sais). En effet, dans un climat européen tempéré avec un sol normalement fertile et stable (eau, carbone, diversité, azote, cycles, températures et pluviométrie), nous avons un grand potentiel de diversité du vivant.

Aujourd'hui, ce que nous appliquons comme méthode est très largement la monoculture conventionnelle (en terme d'espace utilisé). L'un des défauts de ce type de d'agriculture est de ramener les prédateurs d'une même plante sur une densité très forte. La conséquence directe de ce regroupement, c'est que le milieu se déséquilibre complètement. Pour régler ce problème à court terme, les agriculteurs sont "contraints" et surtout incités d'utiliser de puissants produits chimiques qui neutralisent spontanément les maladies et les insectes prédateurs de cette zone de nourriture abondante. L'un des premiers soucis, c'est que ces produits détruisent les êtres vivants ciblés mais pas que, je vous réfère à l'article ici.

De ce fait, l'écosystème de la parcelle vont compter de moins en moins d'agents extérieurs pour neutraliser les autres parasites, maladies et insectes herbivores qui dérangent les cultures, et ainsi le cercle vicieux s'enclenche et les sols deviennent de moins en moins aptes à être productifs, puis résilients sur ce genre d'attaques.

Les conflits d'usages des sols

Au delà du simple fait qu'on cultive, il faut savoir et choisir pour quoi on cultive ? En effet, il y a plusieurs destination à nos cultures qu'il faut avoir en tête :


schéma débouchés agriculture
Schéma de destination des produits agricoles

Un biais fort sur le type de culture

Aujourd'hui, il faut regarder ce qu'on cultive en France pour comprendre qu'il y a surtout des enjeux industriels. En effet, très peu des cultures arrivent en brut dans l'assiette des Français.

Les débouchés sont clairement "animal"

Il faut savoir qu'on nourrit aujourd'hui beaucoup de bovins en occident. En terme de nourriture, ils sont bien plus gourmands que d'autres animaux comme les porcs ou les volailles.

Pour avoir un aperçu plus global, plus de 60% des surfaces utilisées en agriculture dans le monde le sont à des fins de nourriture d'animaux domestiques (y compris les prairies).

Les débouchés énergétiques

Aujourd'hui, il n'y a qu'une part très marginale voir nulle de l'agriculture qui est utilisée à des fins énergétiques [Brûler des plantes est très certainement une mauvaise idée, on fera un article pour ça !], ceci est dû à son mauvais rendement énergétique dans les processus de transformation.

Aujourd'hui, dans le contexte de la transition énergétique, il est question de substituer le pétrole par des produits de cultures pour les mettre dans des moteurs de véhicules. La question est que, si on augmente la part de cultures à destination de ces véhicules, combien en restera-t-il pour l'alimentaire ? Et ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres (bâtiment, etc...).

Les émissions de GES des sols

Est-ce que tu connais les émissions par types de sources ?

C'est à dire par type de source ?

Il s'agit en fait, des différentes sources d'émissions de co2 (au autre d'ailleurs). Pour illustrer ça, je vais prendre un exemple: quand une centrale électrique au charbon "produit" de l'électricité, elle brûle du charbon, et in fine émet du co2.

Ok, ça, c'est plutôt clair, ensuite ?

Quand on parle des émissions par types de sources, il faut bien avoir en tête qu'il n'y a pas que les fossiles qui influencent sur la concentration en co2. Il y a aussi, l'usage des sols et ce qu'il y a dessus. Et ce n'est pas négligeable, je te mets un graphique pour t'illustrer ça :


graphique des émissions de co2 par types de sources
émissions de co2 mondiales par types de sources

Ce qui est important à avoir en tête c'est que c'est surtout l'élevage qui a un fort impact sur cet aspect, mais un article sera certainement rédigé pour expliquer ceci.

Aussi, on entend souvent dire que :

"les plantes absorbent le co2 et elles libèrent l'oxygène "
Où est donc le problème alors si les plantes stockent le carbone ? Pour comprendre un peu mieux ça, il faut reparler de notre fameux cycle :

  1. Cycle du carbone

    Le soucis dans l'histoire du cycle du carbone (encore lui !) c'est qu'il dirige justement la destination finale du co2.
    En effet, les plantes en se désagrégeant, envoie une bonne partie du carbone dans le sol. au fil du temps, le carbone s'accumule dans le sol (dans un contexte hors anthropique). D'ailleurs, le sol contient beaucoup plus de carbone que l'atmosphère et c'est tout à fait compréhensible car une fois que le transfert plante <=> Sol est effectué, le sol garde une grosse partie du carbone sur le long terme. Le soucis avec ce stock de Carbone (C), c'est qu'il s'oxyde en contact avec l'oxygène (pour donner le Co2). Quand on laboure ou on travaille le sol, on retourne des pants de terre entiers (jusqu'à 30 cm environ) qui n'étaient pas en contact avec suffisamment d'oxygène. Et PAF ! Magie, on permet une oxydation directe de tout ce carbone des sols notamment via une prolifération des bactéries qui minéralisent le sol. Imaginez ça, sur des milliards d'hectares de sol travaillé. Oui, ça fait beaucoup et on peut inverser la tendance via des techniques complètement différente que nous allons voir en partie 2 !


    schéma developpement-durable gouv carbone type de sol
    Stock de carbone par usage du sol / developpement durable gouvernement

  2. Arbres ou Plantes

    Quand on parle des émissions des sols, il y a aussi un autre aspect à avoir en tête : le Type de plante.

    Le type de plante ? C'est quoi le rapport avec les émissions ??

    Et Bah justement, il y a un rôle majeur dans la définition d'un sol émissif ou non. Vous allez très vite comprendre, imaginez-vous un plant de tomate, sa taille, son possible poids. Maintenant, imaginez-vous un arbre à côté, sa taille et son poids. Vous comprenez ? Le type de plante caractérise la quantité d'absorption de carbone atmosphérique et son stockage. La plante va prendre un espace bien définit et limité au niveau du sol, tandis que l'arbre va prendre un volume beaucoup plus élevé, en plus d'abriter souvent des autres espèces végétatives à ses côtés. Résultat : les stocks de carbone dépendent essentiellement de l'occupation du sol:

    • les plus faibles dans les vignobles cultivés en conventionnel (34 t/ha)
    • moyens dans les grandes plaines cultivées (environ 60 t/ha)
    • élevés (entre 80 et 90 t/ha) sous prairies, forêts ou pâturages naturels

    Carte de France de stock de carbone dans les sols
    Carte de France de stock de carbone dans les sols / Gis Sol, 2013 – d’après Meersmans et al., 2012

Avec ces 2 grands éléments en tête, on comprend rapidement que déforester des sols ou supprimer une zone humide, peut avoir des conséquences sur les émissions de co2, ch4 de la zone et ainsi contribuer à accélérer le changement climatique. Je vous ferais une synthèse de ce qu'il y a de disponibles sur ce sujet dans la partie 2.

Les contraintes énergétiques

L'état du vivant

Les réflexions et différentes solutions possibles

Agroforesterie

Maraîchage en sol vivant

Permaculture

Section "Sources de réflexions"